Twitter, Carmen, Stromae… et nous !

Professionnels du spectacle : Twitter… Fuir ou ne pas fuir ? Telle est la question !

Fuir Twitter, chante Stromae…

En mars 2015, Stromae a sorti le clip vidéo « Carmen », dessiné par Sylvain Chomet, adaptation de l’air « L’amour est un oiseau rebelle », tiré de l’opéra de Georges Bizet. En ciblant Twitter, l’oiseau bleu du web, les paroles de ce clip dénoncent la dépendance à une amitié virtuelle, usage courant des réseaux.

Dans ce clip, le héros se laisse attirer par les sirènes de la notoriété avant d’être livré en pâture à un monstrueux oiseau bleu figurant la désillusion de l’éphémère :

D’abord on s’affilie, ensuite on se follow
On en devient fêlé, et on finit solo
Prends garde à toi !

Et Stromae de préciser « Ah les amis, les potes ou les followers… Vous faites erreur, vous avez juste la cote » !

Ne pas fuir Twitter… si l’on en fait bon usage !

Stromae a raison d’attirer l’attention sur un usage inapproprié des réseaux sociaux ! En effet, si l’objectif est de « se faire des amis », d’enrichir sa vie sociale… ces réseaux sont à manier avec un certain discernement !

Ce n’est pas parce qu’il est numérique qu’un outil, et un réseau social est un outil, que celui-ci ne doit pas être utilisé avec discernement. Si le marteau peut être très utile dans l’intention de planter des clous, il peut s’avérer dangereux en cas d’usage inapproprié ou s’il est manipulé sans précaution ! Autre exemple, le couteau, inventé il y a quelques 25.000 ans a rendu d’immenses services à l’humanité, mais il a pu également être fatal !

De même, lorsque les réseaux sociaux ne sont pas utilisés pour ce qu’ils devraient, si on leur octroie des vertus qu’ils n’ont pas, incités en cela par des stratégies marketing volontairement racoleuses et addictives, ils peuvent être fauteurs de troubles.

De même, les réseaux sociaux ont chacun leurs rites, leurs mythes, voire même leurs tabous ! Bref des codes d’usage à connaitre, comprendre, maitriser pour éviter qu’ils ne produisent des effets pervers, dont la désillusion peut ne pas être le pire.

Twitter, un outil précieux pour les professionnels du spectacle

Faut-il proscrire les réseaux sociaux ? Sans doute pas ! En effet, Twitter, comme d’autres, peut s’avérer être un outil extrêmement précieux pour tout professionnel, et en particulier pour les professionnels du spectacle ! Pourquoi ?

Si une entreprise, un commerçant, dispose d’une enseigne, d’une marque, d’un réseau physique de représentants… les professionnels du spectacle sont le plus souvent tributaires de relais de visibilité aléatoires.

Or Twitter, LinkedIn, Facebook… pour peu qu’on leur accorde quelque attention, que l’on s’efforce d’en cerner à la fois les cibles, les us et coutumes et surtout les limites, sont à la portée de toutes et tous. Ils deviennent alors des relais de visibilité accessibles à chacun, en toute autonomie !

Quelques principes pour un bon usage des réseaux sociaux…

Il est important de savoir que les réseaux sociaux ont chacun leurs rites, leurs mythes, voire même leurs tabous ! Bref des codes d’usage à connaitre, comprendre, maitriser pour éviter qu’ils ne produisent quelques effets pervers, dont la désillusion risque de ne pas être le pire.

Le premier de ces principes pour optimiser les services rendus par les réseaux comme Twitter, est d’éviter autant que possible de trop mélanger usage privé et usage professionnel. Si quelques clins d’œil personnels permettent de tisser un lien de proximité apprécié, voire de valoriser sa personnalité, la vie privée « open bar » est à proscrire. L’appropriation que nos congénères peuvent faire de l’affichage de notre vie personnelle peut s’avérer extrêmement dangereuse, au-delà du risque en termes de réputation.

Parler de son métier, de son travail, nécessite aussi un certain cadre : partager sa passion pour son art est une vraie valeur ajoutée. Partager les éventuelles indélicatesses de tel ou tel ou des problèmes de gestion serait contreproductifs !

Autre bon usage, adopter un ton, un style, une sorte de « ligne éditoriale » en adéquation avec sa personnalité et l’image que l’on souhaite donner de soi, de son art, de l’exercice de son métier. A savoir également que si l’originalité est une vertu, il faut être un expert pour forcer le trait, pour manier la caricature !

En prolongement de ces basiques, il est aussi intéressant d’observer les pratiques de quelques comptes leaders de notre secteur d’activité pour se familiariser avec les us et coutumes de chacun des réseaux sociaux.

Sans oublier que quelques professionnels de la communication digitale (dont je suis) se feront certainement un plaisir de vous proposer un accompagnement personnalisé afin d’optimiser votre business grâce a une stratégie réseau sur mesure !

 

Françoise HALPER
Stratégie de communication digitale
Auteure de cKiou, Vice-présidente et Dircom French-Road
@FrHalper

 

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